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Grandeur Nature

Récit du Trail du Petit Saint Bernard

Par Olivier Possoz

Grandeur Nature
Grandeur NaturePar Olivier Possoz
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Il est 4h, le réveil sonne. Aujourd’hui sera une longue journée, c’est ce que je me dis en me réveillant mais sans avoir une super envie d’en découdre. J’ai bien dormi, Michel aussi, et on se dit que c’est déjà ça de pris, c’est toujours important de se sentir reposé avant un tel effort.

On se prépare comme prévu, comme des automates aguerris à leur routine avant le combat. Les tenues, mûrement réfléchies compte tenu des conditions attendues, nous attendent. Les sacs aussi, ils pèsent bien leur poids avec les flasques remplies... Michel se renforce les pieds avec son strap, il pourrait se bander les chevilles les yeux fermés. Je prépare un petit dej pendant ce temps : une omelette avec 1 œuf, du jambon, et quelques tartines de confiture de fraises. Petite discussion sur les objectifs et les motivations du moment... Je m’étonne à dire que je ne ressens plus la même niak que l’an dernier, l’année de l’Iron. L’envie, la recherche de performances ne sont plus là, le trail a quelque chose de différent, il n’y a pas de chrono, pas de pression, on se fait plaisir, on évolue en pleine Nature, on va rechercher d’autres limites. Très vite il est 5h15, c’est l’heure de partir, on est en tenue, il faut y aller ! Le départ est à 15km de là. La radio joue encore des musiques de folle techno-dance des fêtards pour qui la soirée n’est pas encore terminée, Boom Boom Boom... Mais on n’y prête pas vraiment attention, ça serait du Schubert on serait pareils ; je crois qu’on commence à rentrer dans notre bulle, avec les doutes et les questions liés à la météo notamment ! En même temps, il fait bon dans la voiture, et je commence à me rendormir... c’est pas gagné.

On arrive aux Chapieux, on trouve une place, il fait nuit noire et tout le monde s’affaire coffre ouvert, le sol est toujours détrempé suite aux violentes pluies de la veille et de toute la semaine. Et là, non mais j’ai pas du tout envie, mes jambes se dérobent, je flippe ! Je réalise l’énormité du projet : 68 kilomètres en pleine montagne, des sommets enneigés, il fait froid, des petites douleurs au genou et à l’épaule qui titillent, ma prépa est trop small, je vais me crasher en beauté, Laurent avait raison... Le mental tombe, même si j’essaie de me rassurer. La première montée devrait aller, c’est un peu comme cet été, j’avais bien tenu. Ensuite il y a un enchainement de petites montées. Comme disent Sandrine et Laurent, il faut pas partir vite, boire et manger régulièrement, on prend son temps. Je vise le ravito du 51e, ce sera déjà incroyable si on est là, on va gérer avec les barrières horaires...

Allez c’est le moment on sort et on va se préparer comme les autres, on va récupérer nos affaires dans le coffre. Mais non... Où est mon tour de cou? Non pas possible, j’en avais pris 4 avec moi, et je l’ai oublié, je ne l’ai pas mis dans mon gilet ! Mais quel imbécile* ! Ça va pas être possible, comme si c’était devenu l’objet indispensable ! Un tour de cou vous manque et tout est dépeuplé... Je demande à droite à gauche, personne pour m’en filer un. Gros coup de mou. Je ferme le coffre, et j’entends le verrouillage automatique qui se déclenche, ça continue les emmerdes et Michel qui a la clé est parti au village-départ... Là je suis grossier, je ne peux me retenir, c’est la merde. J’ai pas envie, je veux tout balancer et rentrer chez moi.

Ouf voilà Michel qui est de retour, prêt à partir, et je lui dis que je ne le sens pas, j’ai peur, peur de ce qui va arriver dans 30’ / 2h / 5h...?! L’inconnu, la souffrance, la blessure, ne pas passer la 1ere barrière...

"Si tu veux, reste là à attendre Bruno, et tu fais le 38 avec lui, tranquille !". Non, je suis là je pars, mais j’ai vraiment pas envie ! je me débrouille pour chaparder au village depart un tour de tête très fin que j’utilise pour le cou, et basta on va se mettre sur la ligne de départ. Je check mes bâtons, mais je ne trouve pas mon carquois... Et merde il s’est décroché et pendouille, bon la misère continue, décidément, rien qui va ce matin. Je demande à un gars de me le reclipser quand le décompte commence ahahah, 5... 4... 3... 2... Le mec en rigole, mais il reclipe à zéroooooo et le départ est donné, c’est parti, frontales allumées, on part pour une journée de dingo. Il fait nuit, mais on distingue déjà quelques atours des montagnes environnantes, avec le blanc de la neige qui se réverbère.

Les premiers kilomètres se passent sur la route, le rythme peu soutenu par le bruit des runnings sur le bitume. On passe le long d’une ferme, ça sent la vâche, et puis on tourne à droite vers les sentiers de montagne, et déjà l’inclinaison de la route s’élève. Je suis déjà en queue de peloton, et Michel est pas loin pour venir aux nouvelles de temps en temps.



La course est lancée, et on vit l’instant présent, on essaie de profiter de la beauté de la montagne et des moments incroyables que l’on va vivre. Le souffle n’est pas mauvais, on verra bien ! On traverse les premiers ruisseaux, on se mouille les pieds et on discutaille avec les autres participants, c’est bon enfant. Très vite débute la première difficulté, c’est parti pour 8 km de montée, le terrain est gras, il y a un peu de givre et quelques appuis qui se dérobent. On lève la tête et on voit la file indienne de coureurs qui avancent tout droit dans la montagne, c’est très impressionnant, car cela permet de voir le chemin à parcourir...

La montagne est belle, et nous accepte ; on continue de se frayer un chemin, on traverse des mini torrents, le bruit de l’eau qui coule en cascade est enivrant, et en même temps, le palpitant monte déjà. Plus on monte, plus le terrain est humide, il faut bien choisir l’endroit où on pose les pieds pour ne pas glisser. Plus haut, à quelques encablures, le terrain est tout blanc, on va aller sur de la neige... Du coup, je pose le sac et décide de chausser les crampons après que plusieurs participants aient également opté pour. Et effectivement, on se sent plus à l’aise, des appuis sûrs et avec moins de perte d’énergie.

Le sommet n’est plus très loin maintenant et la pente se raidit. Je vois que je ne suis pas le seul à être dans le mal, toujours en queue de peloton, ça commence à regarder la montre pour la première barrière à l’hospice du petit Saint Bernard.

Arrivés au sommet le spectacle est grandiose, un paysage à perte de vue avec un soleil qui se met en place pour la journée, et qui éclaire et réchauffe. Un selfie avec Michel et on se remet en route, avec les crampons ça passe bien, et on peut reprendre la course, c’est magnifique et je suis content de vivre ces instants.


Il y a maintenant beaucoup d’espace pour les coureurs, c’est du bonheur, toujours énormément de ruisseaux à traverser, j’adore... jusqu’à un assez gros qui pose pas mal de problèmes à tous ceux qui ne veulent pas trop se tremper, il fait au moins 10m de large sans trop de pierres pour le franchir ; moi je décide que c’est pas grave et que cela sèchera bien assez vite, de toute façon y’a pas le choix faut traverser. Un petit kilomètre de « plaine » enneigée avant d’appréhender la deuxième grosse montée du col de Forclaz, tout blanc ! Et on y regardant de plus près, des enfilades de petites fourmis, ils sont tout petits les trailers, et on va devoir emprunter le meme chemin, nooooonnn ça va être chaud, un œil sur la montre, va pas falloir chômer... La montée est fidèle à ses promesses, et nous pose bien des difficultés, mais petits pas apres petits pas, finalement, on avance bien, et plus que quelques virages avant d’en voir la fin ! Content ! Ça s’est bien passé. La deuxième descente est sympa, roulante, malgré les glissades si t’as pas de crampons... Parfois, les singles sont si étroits que mon pied qui avance heurte la malléole interne de l’autre et avec les crampons je déguste... Je serre les dents, pas grave on continue. Je reprends quelques coureurs tout en gardant un rythme cool, il est 11h15 passé et l’hospice n’est plus tres loin. Espérons qu’ils nous laissent repartir car si nous sommes partis avec 35 minutes de retard, les barrières horaires initiales ne sont pas censées bougées elles... 11h30, j’arrive au checkpoint, je bippe et me dirige vers la table du ravito, à priori, on est toujours en course, pas de problèmes, personne n’est au courant ici ; pour l’équipe de bénévoles sur place, la barrière est décalée puisque nous sommes partis plus tard que l’horaire prévu... Bah oui hey, logique !!

Je ne m’attarde pas trop, car à la Sainte Baume, j’avais passé vraiment trop de temps aux ravitos ; une goutte de coca, une tranche de saucisson, et quelques tucs et on repart. C’est le moment de longer la frontière franco-italienne, il fait un temps superbe, un ptit vent, mais on repart sur du plat et c’est cool. Au loin, j’entends des gens qui encouragent les coureurs avec des cloches de vache, et des cris bien fournis, ça fait du bien de se dire qu’on va aussi y passer ; ils ne sont que 4 et font un baroufle d’enfer, ça redonne du courage pour attaquer cette nouvelle portion assez simple en descente douce, tout va bien les cuisses tiennent, on est au 25ème...



Lors des dernières semaines d’entrainement, je sentais qu’au bout de 20km je commençais à saturer. Aujourd’hui, c’est jour de course et j’ai pas foulé grand-chose cette semaine, donc j’espère que j’ai la distance dans les jambes et que les pieds aussi vont me porter le plus longtemps possible. Je sens qu’avoir passé cette première barrière horaire me libère un peu, j’envisage maintenant le km 41 pour la deuxième d’autant que l’on part maintenant sur une longue descente... Jusqu’à ce qu’une montée arrive, plein soleil ! J’en profite pour ranger mes crampons, ma veste chaude, et mettre un peu de crème, ça tape !

C’est reparti pour la montée, et ça commence à être dur pour les jambes, je me rassure en me rappelant le profil, on devrait avoir une succession de côtes pas trop longues ; et en effet, ça se termine – cool – on reprends la route, et on suit un sentier qui paraît s’étendre à l’infini le long de la Montagne... Ça sent l’itinéraire bis mais bon on continue, et essaie de rester au contact, c’est du 5/6% peut être 7 de temps en temps.. mais bon très usante au final, et surtout quand est ce qu’elle va se finir !?

Le paysage est assez monotone, pas beaucoup d’intérêts sur ce tronçon, et la fatigue me reprend, limite la tête qui tourne...oh non ! J’espère que ça va tenir, boire ! Et manger ! Mais rien à faire, je n’ai plus de rythme, j’avance plus je suis las... Doublé par plein de coureurs, qui visiblement sont très en forme pour l’heure avancée de la journée ! En discutant avec eux, ils m’expliquent qu’ils ont été mal orientés apres le premier ravito du ptit saint Bernard, et on fait une boucle supplémentaire... Ils ont 15km de plus au compteur ! Et toujours en forme pour avancer !


J’arrive enfin péniblement au deuxième ravito, km 41, le fortin. Là, je me prends une bonne soussoupe, eau + grenadine, à manger et une vraie coupure, j’enlève le gilet et fais le point. Je suis cuit, j’ai hyper mal aux épaules, le sac pèse son poids, j’ai porté toute la journée ma réserve d’eau que je n’ai presque pas biberonnée, c’est un peu con. Je me repose et on verra, mais je garde mon idée d’aller au 51ème, rien que pour Bruno que j’ai lâché sur le 43. Certains qui ont déjà 58 km au compteur saute sur les 4x4 pour prendre leur place et bâcher la course... C’est tentant car les derniers kilomètres ont été vraiment très difficiles pour moi...

Je reprends mon sac et visiblement ça va, je marche d’un bon pas jusqu’aux premières inclinaisons, je suis très lent de nouveau dès que ça monte, même un peu. Le prochain ravito et point pour abandonner est très très loin, ai-je pris la bonne décision ? Surtout quand un mur se dresse devant nous, une pente si raide qu’on pourrait y mettre les mains, et très dangereuse, avec des pierres instables, ça dégringole. Comme d’hab, les grimpeurs sont sur la paroi, et montent, tout petit. Je me demande combien de temps je vais mettre pour arriver là-haut au col du Fortin, on sera à presque 2800m... Elle est coriace mais pas insurmontable non plus. Il faut y aller petit à petit, en m’aidant des bâtons, mais je peux avoir un rythme ultra, j’essaie de me donner un rythme de 3 x 3 pas avant de souffler, un-deux-trois on pousse sur les bâtons, un-deux-trois on monte. Encore et encore, et encore ! C’est la technique des petits pas, très efficace ! A chaque arrêt, je sens mon rythme cardiaque très élevé, faut y aller mollo et prendre son temps, on est crevé et on est en altitude. Finalement, une côte c’est comme un gros problème qui se présente à toi et te perturbe la Vie ; en bossant dessus, un petit pas chaque jour, la tête dans le guidon, on avance. On ne s’en rend pas forcément compte mais petit à petit, on avance même si on ne le sens pas vraiment. De temps en temps, en relevant la tête on se rend compte du chemin parcouru, et on se dit qu’on a fait une bonne partie et qu’on n’est plus très loin de l’arrivée, c’est motivant.

Le pisteur en poste au sommet nous accueille, il nous explique que nous sommes les trois derniers à passer sur ce check point, ils ont fermé l’accès au dernier ravito ; ceux qui arrivent au ravito sont désormais basculés sur un autre itinéraire vers le col des Chavannes. Par contre, c’est fini pour rejoindre le refuge Elisabetta, trop de neige et trop risqué pour le timing ; Direction le col des Chavannes pour nous aussi, puis col de Seigne avant de reprendre la Ville des Glaces, les Mottets et le retour aux Chapieux, un parcours simplifié mais la côte a été tellement incroyable que je ne me vois pas continuer, je ne pourrai plus monter j’en peux plus ! Le pisteur me dit qu’il y a des endroits où il sera possible de rentrer en navette, cela me rassure. D’ailleurs, en me relevant je sens des douleurs aux tendons d’Achille, les jambes sont contractées. Mais je me remets en route, et les douleurs s’oublient pour laisser place à la Beauté des paysages incroyables. Je me surprends à remarcher avec une bonne vitesse, voir courir ; on est presque sur du plat il faut dire, et on longe une ligne de crête, c’est impressionnant, le Mont Blanc est sur la droite majestueux. Je me régale, plus rien n’est important, juste un kiff d’être là, pas de pression, je vais à mon rythme, je profite ! La montagne est là, calme et imperturbable, et j’en fais partie.

Je revois en flash tous les gens que j’ai croisés depuis ce matin, les « Lillois » qui ont été les premiers à sonner l’alerte crampons, celui qui a rebroussé chemin dès le premier col car il n’en avait pas, les bénévoles aux ravitos, tous mes compagnons de route avec qui j’ai fait quelques kilomètres et échanger soit un sourire soit quelques mots.. et Michel il en est où ? Aurais-je dû l’attendre à l’hospice ? J’etais tellement rik-rak sur les délais... J’ai passé le 41ème et suis dans l’objectif, ça m’apaise encore un peu plus. Je suis seul au monde, plus personne derrière moi, et devant les 2 avec qui j’ai gravi le Fortin sont déjà loin, tout petit sur la ligne. Il est 17h passé, la journée se termine doucement, il n’y a pas un bruit, juste quelques cris de marmottes, le vent, c’est la félicité. Déjà plus de 10 heures de course, j’ai pas vu le temps passer !



Je poursuis tranquille, serein, et rejoins le checkpoint des Chavannes, où je suis attendu... Ça parle au talkie, « Le dossard 228 vient d’arriver aux Chavannes »

« Ok bien reçu ». Là, Laurent me prend en charge... « On va aller au bout, tu vas voir, tu seras Finisher ». Laurent, c’est le serre-fil , dépêché par l’orga pour accompagner le dernier coureur et fermer la piste, en toute sécurité. Il me dit de rechausser les crampons parce que la descente vers le col de Seigne est enneigée, et les passages sont parfois très étroits et abruptes. Je suis pris en charge, et sous bonne escorte, il reste environ 12 kilomètres et désormais l’idée de finir redevient possible. « Tu verras maintenant ça va aller, ça descend doucement ».

On avance d’un bon rythme jusqu’au col de Seigne où là, une nouvelle équipe nous accueille. On s’arrête, on se ravitaille, et on repart avec Laurent, il veille sur moi : « t’as bu ? t’as mangé ? On va garder les crampons, car il y a de la gadoue ». Je suis plus très loin d’arriver, déjà 12h de course ! Je m’étonne d’être toujours là, et de courir, l’arrivée sur la Vallée est grandiose, le parcours est roulant, il ne peut plus rien arriver. On profite, on discute avec Laurent c’est cool. Petit coup de fil à Bruno pour prévenir de mon arrivée prochaine je pense vers 20h. Ça fait du bien de lui parler, il me parle de sa course qui s’est bien passée, il est content et me donne des nouvelles aussi de Michel qui a dû s’arrêter au 41ème, il y a eu beaucoup de problèmes d’organisation suite aux intempéries, il en a été victime, dommage. On verra au debrief.



La lumière du jour s’assombrit, on remet la frontale, pour être vus de loin par les derniers checkpoints, ça parle toujours au talkie pour suivre notre descente. Les derniers km sont longs, interminables, je commence à avoir froid, et à avoir envie de rentrer et de me prendre une bonne bière avec mon gars sûr à l’arrivée. On passe près des Mottets, où les moutons beuglent comme pour nous ovationner, ça nous fait marrer.

Dernier ravito, derniers appels radios, 19h46 ... il reste 5 bornes il fait nuit noire, on reprend le passage du matin par la route, on les fait en marchant pour éviter de se faire mal aux genoux.

On passe le dernier pont, on entre dans le village, et on finit au pas de course, la ligne est franchie, ça y est, c’est terminé ! Michel l’Ange est là devant moi sur la ligne d’arrivée ! Il a réussi à avoir le message via Bruno, car aux Chapieux on ne capte rien ! Très bon timing ! Accolades avec mon bodyguard, et le staff à l’arrivée, je suis bon dernier en 14h12 de course pour 62 km et 3300 m de d+.

Je suis passé par plein de phases pendant cette journée, avec un vrai faux départ le matin où je ne me sentais pas du tout, depuis plusieurs jours, je ruminais intérieurement en me disant qu’il serait plus raisonnable de passer sur le 43, avec Bruno. L’arrivée de Michel mi-septembre m’avait relancé dans l’envie de parcourir le 68, même si je savais ma condition fragile et la prépa trop courte, et toujours ce surpoids. Rajouter à cela les conseils bienveillants de Laurent V. qui connaissait mes limites depuis la semaine passée ensemble cet été où je tirais la langue. Toute la semaine dernière, je ressassais sur le choix de la distance, et étais sans cesse attiré par le 68...

Qui aurait cru en me voyant le matin, que j’allais passer la ligne, je n’y croyais pas moi-même et c’est aussi pourquoi je voulais me lancer ce challenge, me jeter dans le bain, conjurer le sort et briser le tabou comme d’hab’ ; comme souvent dans ma vie, ne pas tenter. Je suis passé par de multiples moments de doutes durant cette journée, des moments où je ne pouvais plus respirer, trop fatigué par les montées. J’ai adoré traverser les paysages idylliques et partager avec mes compagnons de route, je voulais tester mes limites, aller dans l’inconnu et voir jusqu’où je pouvais aller. Le parcours a été simplifié sur la 2e partie et cela m’a sans doute permis de finir, ce n’est pas le plus important aujourd’hui, ce qui est important c’est d’avoir osé essayer... Je m’offre une belle leçon.



Remerciements à Laurent V, Sandrine et Dom’ qui m’ont fait découvrir ce sport Nature hors-norme.


(*) les propos ont été légèrement modifés pour ne pas heurter les jeunes lecteurs

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