Courbevoie Triathlon

Récit étape du tour 2016


Avant la course :

Départ de Courbevoie le vendredi à 17h00 de chez Daniel, nous avions loué un magnifique C4 Picasso 7 places (pour que nos vélos soient confortablement positionnés pour éviter de les fatiguer…). Très rapidement la circulation se densifia, nous fûmes pris dans les bouchons parisiens du grand classique départ en week-end et vacances… A deux nous nous relayons pour rouler, c’est quand même nettement plus confortable. Nous sommes arrivés à Megève à 23h50, accueillis par notre ami Antonio. L’appartement que nous avions loué se trouvait à environ 4 km du départ en direction de l’héliport où se trouvait le village du Tour sur les hauteurs.
 
 

Le samedi matin nous cherchâmes nos dossards au niveau de l’altiport au-dessus de notre appartement à environ 3 km. Le village est impressionnant avec beaucoup d’exposants, de vélos magnifiques (le stand Trek était particulièrement bien achalandé, normal c’est un des gros sponsors de l’épreuve), de quoi se ravitailler pour toute l’année avec les différents stands alimentaires ; toutes les grandes marques sont présentes. Nous récupérons notre pochette et notre sac souvenir.
 
 

Les amis du club étaient en bas à Megève centre, ce qui nous a compliqué la tâche pour nous retrouver sur cette journée avant l’épreuve ; puis nous déposâmes nos voitures sur les parkings d’arrivée à Morzine. François avait pris l’option « navette », (grosse erreur) + tourisme à Avoriaz. Le raté de l’organisation a été de modifier les conditions de retour sur le départ et François va en payer le prix cash. Il va errer dans la station et mourir de faim pour pouvoir nous retrouver (plusieurs km de marche à pied avec du dénivelé, le ventre vide…). Il partit à 11h et arriva à 18h à nouveau à Megève ; il était « énervé » quant à la mauvaise communication des organisateurs pour ceux qui avaient optés pour cette option « retour en navette ». Pendant ce temps, nous en profitons pour tester nos vélos en montant au village puis en descendant à Megève repérer les sas de départ pour le lendemain. Au passage nous prenons notre pain chez un des meilleurs ouvriers de France, et nous ne résistons pas à une petite glace alors que François est en train de se dessécher dans la cabine téléphérique qui le monte à Avoriaz pour prendre le bus qui le ramènera à Megève. Heureusement nous avions préparé des pâtes à la bolognaise et il a pu se restaurer, passer sa colère et passer quand même une bonne soirée.
 
 

Nous avons joué au chat et à la souris avec les amis du club qui étaient en haut quand nous étions en bas et vis versa, autant dire que la route est accidentée et que le dénivelé est pour demain. Nous épargnons nos jambes car la journée de demain s’annonce rude….
 
 

Après un repas copieux de pâtes une nouvelle fois, nous préparons et vérifions les vélos en apposant nos plaques de l’épreuve. Chacun prend les conseils de l’autre sur quoi prendre pour manger ou boire. Jean Claude est très organisé et nous suivons ses conseils à la lettre. L’heure de réveil est en discussion, cela sera 4h !! Pour déjeuner et faire la descente au lever du jour vers notre sas de départ.


La course :

Dimanche, réveil 04h00 pour déjeuner un excellent gâteau sport préparé par Jean-Claude. A 05h30 Jean-Claude avait déjà mis sa casquette et son casque sur la tête, il attendait tranquillement dans le salon de l’appartement. Sans oublier la queue au toilette, avec quatre gars dans l’appartement c’est pire que les filles…

Nous quittons à l’heure voulue l’appartement que nous ne verrons plus avec François. Descente fraiche au lever du jour vers Megève, nous testons les freins pour la descente.

Nous trouvons respectivement nos sas, pour François et moi, nous sommes dans le n°1. L’hélicoptère tourne au-dessus de nous, c’est comme avec les pros, le chronomètre est en place, tout le monde attend maintenant le départ dans 40 minutes. Nous discutons avec nos voisins et nous tombons sur des alsaciens non pour déplaire à François, il y a du matos, normal l’alsacien tient un magasin de vélo Spécialized Tonio et Jean Claude sont derrière nous et partiront avec quelques minutes de retard. Les objectifs sont clairs : finir entier !

 

Nous nous sommes élancés à 07h07’30’’ pour Daniel et moi, soit 7’30’’ après les pros (deuxième sas, merci Sandrine pour les dossards…), sur un parcours exceptionnel de 122 km, similaire à celui de la 20e étape du Tour de France qui constituera un grand final alpin le samedi 23 juillet prochain. La météo a été exceptionnelle tout le week-end, peut-être un peu trop chaude dans la montée de Joux Plane.

C’est très impressionnant et les gars ne sont pas venus faire de la figuration dans notre sas. Cela envoie très fort, ça bombarde jusqu’à la première difficulté. Déjà les freins sont mis à rudes épreuves car le départ est en légère décente, avec des pointes de vitesse à plus de 60 km/h !!! Il y a beaucoup de monde, la tension est palpable !

Il fait un temps magnifique, les paysages sont à couper le souffle. Le mont Blanc est en arrière plan. Il y a beaucoup de monde sur le bord des routes, on se croit au tour de France. C’est vraiment une étape du tour de France grandeur nature !!

11 471 participants (dont bien sûr Sandrine, Antonio, Jean-Claude, Daniel, Michel, Dominique et François) d'un peloton comptant pas moins de 62 nationalités se sont présentés le 10 juillet à 7h à Megève pour prendre le départ de la 24e édition de l'Étape du Tour.

Cette édition 2016 de l'Étape du Tour a tenu une nouvelle fois toutes ses promesses en permettant à des milliers de coureurs enthousiastes de rouler, le temps d'une journée, dans les conditions d'un professionnel (Ride like a pro). Trois cols mythiques, en particulier le col de Joux Plane, classé hors catégorie, situé au 110e kilomètre (11,6 km à 8,5 % de moyenne), pour un total de 2 873 m de dénivelé positif, étaient au programme de cette cyclosportive d'exception.

Immergés totalement dans l'ambiance du Tour de France, qui empruntera ce parcours le 23 juillet, veille de l'arrivée sur les Champs Élysées, nous avons profité de routes fermées pour produire notre effort, et souvent se dépasser, encouragés par la foule et entourés par les véhicules suiveurs de l'épreuve (en particulier les 75 motos destinées à la sécurité des participants et les 8 véhicules d’assistance Mavic).

Les ravitaillements sont nombreux et très garnis, on ne s’y attarde pas trop, la course continue. Assez rapidement François s’éloigne et je me retrouve dans la course en me disant que mes amis vont arriver… et bien je vais attendre un peu, les jambes sont là, et les deux premiers cols se passent sans encombre quand dans la descente des Aravis, Antonio me double dans la descente, le compteur s’affole nous sommes à plus de 70 km/h, et plein de monde me double !! Ils sont fous ces cyclistes…

Après le passage de la Colombière, la descente est difficile, je croise des cyclistes dans les bas côtés, ils vont trop vite, ils vont au tas, normal... Cela sent le caoutchouc « cramé » dans les descentes, on est debout sur les freins pour ne pas finir dans le fossé.

Sur les conseils de Jean-Claude, que je retrouve sur la grande partie plate, on roule en peloton à 37 km/h de moyenne, on remplit les bidons avant Joux Plane qui va être la cerise sur le gâteau, le thermomètre annonce 29°. Dès le début cela monte sévère et cela va durer, je croise des gens à côté de leur pompes mais pas au sens figuré…ils marchent ! Le dénivelé est là et je ne lâche rien, je ne mettrais pas le pied au sol. Arrivé au sommet, je me permets un verre de Perrier frais au ravito, une gourde de Vittel toute fraîche, un délice…, ensuite descente vertigineuse vers l’arrivée, nous sommes arrivés pour ne pas dire déjà ?? Non Joux Plane marquera bien tous les esprits, un hors catégorie cela se respecte surtout sous la chaleur. Passage de l’arrivée et je retrouve Antonio et Jean Claude, nous sommes tous finishers ; François est déjà changé depuis plus d’une 1/2h et il nous attend à la voiture. Quelle aventure !

L’organisation nous donne notre médaille, le village d’arrivée est impressionnant, on récupère notre casquette finisher, nous ne tardons pas pour reprendre la navette car quelques 10 000 coureurs arrivent derrière nous…


 


Le détail des ascensions de cette Étape du Tour 2016 :

·         Le col des Aravis - km 22,5 - 1 487 m - classé 2e catégorie - 6,7 km à 7% de moyenne
 

·         Le col de la Colombière - km 47 - 1 618 m - 1ère catégorie - 11,7 km à 5,8 %
 

·         Le col de Joux Plane - km 110,5 - 1 691 m - Hors catégorie - 11,6 km à 8,5 %


Retour :

Arrivé avant midi, j’avais rendez-vous avec Daniel au parking pour repartir dans la foulée. Le retour fût compliqué car les routes étaient fermées, nous dûmes passer par Thonon-les-Bains. Nous arrivâmes vers 21h15 pour suivre la suite de la finale France/Portugal…
 

 
 

Au final, tous les participants du club de Courbevoie triathlon ont obtenu le statut de «Finisher». Pour les temps et les photos de la course, il faudra aller sur le site de l’organisation.
 

Avis personnel, si vous aimez le vélo et la montagne, alors je vous conseille très vivement cette course car l’organisation était au top (à part l’histoire de la navette), avec de grandes émotions (ne pas avoir peur de rouler à 80 km/h en descente…) et le tout pour 100 euros.
 

 
 

Daniel & François.