Courbevoie Triathlon

Challenge Roth - Race report Christophe


Challenge Roth - Race report Christophe
ROTH 2012
 
Septembre 2009
Mon ironman de roth 2012 débute en Septembre 2009, nouvel inscrit au club, j'arrive à mon premier entrainement et là je vois 8 gars, tous habillés du même tee shirt Finisher 2009 IM ROTH. Je suis impressionné, moi qui a cette époque n’avais que quelques tri CD à mon compteur. Très rapidement, parmi ces finishers, je me suis rapproché des dom's, sans vraiment y croire, l'idée de faire un jour cette course s'est nichée dans un coin de mon esprit, mon premier IM sera ROTH.....
 
18 juillet 2011
Après un marathon 2010 de La Rochelle complétement manqué, je décide l'âme en peine de ne pas suivre mes compères olivier et pascal sur un IM en 2011, mais je me fixe déjà l'objectif d'un IM en 2012. Après une belle saison de LD en 2011, le jour des inscriptions pour ROTH 2012 arrive, 18 juillet 2011, belle coïncidence, c'est l'anniversaire de ma petite choup, 10:00 ouverture du site, 10:20 mon inscription est validée, à partir de là mon esprit n'est plus que tourné vers cet objectif du 08 juillet 2012
 
Printemps 2012
Après 1 mois d'arrêt complet en décembre suite à une opération des varices, j'attaque ma préparation. Je décide de suivre au maximum la préparation de dom pour son IM de Lanzarote, pour ceux qui le connaisse dom est d'une précision diabolique dans sa préparation.... Très rapidement un groupe du Long en vélo se dessine, on y retrouve les participants de Lanzarote Dom, JP, Steve, Arnaud T et ceux de Nice Pascal, Arnaud C sans oublier les infatigables Damien et Olivier. Cette préparation printanière est ponctuée d'un semi marathon de Bullion, lors duquel Dom nous a montré toute sa science dans la gestion d'une course et nous a marqué à jamais de cette phrase : "jusqu'à Clairefontaine on accélère" olivier et moi-même n'avions plus qu'à essayé de suivre....
 
Préparation
Pour ma préparation, je n'ai pas suivi de plan pré établi, je mettais fixé un objectif de 4 000kms de vélo au 01 juin, de participer au CD de Chalon en champagne (très belle épreuve), de faire le Half de Belfort et de finir par le TriStar de Deauville, 3 semaines avant Roth. J'ai réalisé mes objectifs malgré des incidents mécaniques tout au long de ma préparation, surtout ce fameux Samedi où je me suis retrouvé piéton à 4km de la gare de Montfort la maurie, un souvenir mémorable, cette fameuse sortie Plaisir-Chartres-Plaisir où la CB de pascal m’a sauvé d’un retour en train, que de « bons » souvenirs.   Le conseil que je peux donner, c'est de faire sa préparation selon ses envies, son feeling, ses moyens, j'ai volontairement décidé de réaliser mes entrainements à mon rythme pour éviter de me mettre dans le rouge et surtout de me blesser.
2012 en résumé quelques chiffres 251heures d’entrainement, 4 331 kms de vélo, 573 kms de course à pied, 57 kms de natation…
 
3 dernières semaines....
Une de mes faiblesses lors des épreuves de longue distance est l'alimentation et les crampes, avec ma petite femme nous avons travaillé sur cet aspect, surtout elle, elle m'a défini mon plan diététique afin de m'amener au top le jour J. Même si comme beaucoup d'hommes, on n’aime pas suivre les conseils de sa chère et tendre, il s'avère qu'ils sont toujours pertinents et justes.
 

J-3
Ca y est les affaires sont prêtes, le packtage tel un militaire est clos, j'y ai tellement pensé tout au long de cette année qu'aucun détail ne pouvait m'échapper .C'est également avec l'aide d'Olivier qui a joué pour Pascal et moi cette année le rôle du grand frère, lui qui a brillamment réussi son 1er IM en 2011, merci pour ses conseils. L'arrivée sur ROTH, le triathlonpark, les stands, le matos, l'ambiance, tout simplement grandiose, les anciens finishers m'en ont parlé très souvent avec une magnifique lueur dans leurs yeux, j'étais impatient d'y être, je n'ai pas été déçu, ma petite famille avec moi, clairement la pression est montée d'un cran. Hilpottstein, la zone de départ natation, le fameux pont avec cette banderole dont j'ai rêvé plus d'une fois "We are triathlon", le vélo déposé, le sac running également, il ne me restait plus qu'à rejoindre ma tribu pour une baignade bien méritée dans le RothSee. Je regrette de n'avoir croisé ni Valérie, ni Claude, mais au fond de moi, j'avais besoin d'être 'seul' dans cet événement.
 
8 juillet 2012
Le jour J ! 04:00 réveil, 05:00 départ de l'hôtel, ma petite femme, en rien une matinale, me conduit au départ natation. Roth est complexe dans la logistique, mais là aussi grâce aux conseils des anciens finishers, nous avons réussi à gérer cela de manière parfaite. 05:30 dans le parc à vélo, 07:35 mon départ, je cherche les filles du club mais sans succès, plus de 4000 participants, cela fait du monde. Check du vélo, préparation de l'alimentation, passage au WC (oui c'est primordial pour un triathlète). Même si je suis d'une nature solitaire, se retrouver seul dans ce grand parc à vélo a été un moment difficile à gérer,  le sens de la répartie d'olivier, l’organisation de pascal, l'humeur conquérante de dom avant une course, le flegme de jp, les bouffonneries de patrick me manquaient.... Ca y est c'est l'heure, les coups de canons s'enchainent, le soleil est au rendez vous, une belle journée s'annonce....
 

 
Natation
C'est parti pour 3800m de nage dans un canal surmonté par ces fameux ponts où se sont regroupés un nombre incalculable de spectateurs, les berges sont remplies, leurs encouragements transpercent notre bonnet, ça fait chaud au coeur. 1ére bouée, après 1500m de course mon chrono m'indique 27mn,je  suis largement dans les temps, le départ en vague m'a permis très rapidement de poser ma nage, de trouver mon rythme, le retour long de 1800m parait bien plus long, 2ème bouée 1:04, là aussi je suis surpris par mon temps, il me reste quelques centaines de mètres pour finir, l'esprit libéré par cette première épreuve, 1:13:08, un temps qui confirme mes sensations. Qui dit IronMan, dit Transition avec les fameux sacs, pour nous compliquer la chose, nous n’avions aucun marquage sur nous, il n’était pas question d’oublier son n° de dossard, j’en connais un (il se reconnaitra) qui devra prévoir un marquage de son numéro au creux de sa main, une idée à creuser… A chaque transition, j'avais un programme précis pour parfaire et maintenir ma santé le plus possible, cette première transition réalisée tranquillement en un peu plus de 7mn me prépare idéalement au vélo.
 
Vélo
Dés le départ, on est surpris par le public, nombreux, très nombreux et encourageant sans cesse les athlètes. On m'avait indiqué de bien gérer mon vélo, me voilà parti en respectant ces consignes, je ne dépassais pas le 32, tranquillement, j'avais également bien planifier mon alimentation, un mini sandwichs tous les 30kms, une gorgée d'isoxan tous les 5kms avec des pates de fruits au gré de mes envies, le programme était simple, planifier mais un facteur externe inattendu a légèrement modifié ce plan, le vent, non pas du vent continu mais un vent en rafale qui annonce l'orage prévu par la météo locale... Au premier temps intermédiaire, ma moyenne est à 28,9, je pensais pouvoir l'augmenter au retour avec le vent dans le dos, mais là le vent a tourné, nous voilà à 30 en descente a devoir appuyer sur les pédales, mais je reste avec les mêmes coureurs. Hilpottstein, arrivée au second temps intermédiaire, toujours une moyenne identique, là je pense à tous mes suiveurs via internet, j'imagine leurs commentaires mais je sais qu'il ne sont pas au courant des conditions météo.... Hallucinant, le mot n'est pas assez fort pour exprimer cette montée du solarerberg. Vous prenez l'Alpe d'Huez, vous y ajouté un public de connaisseurs et vous obtenez cette montée mythique, impossible de voir la route, j'avais personne devant moi, juste des bras qui se levaient à mon passage, une haie d'encouragements à vous dresser les poils ! Le premier tour se fini, la fin du tour est plus facile, le vent un peu plus favorable.... Passage sur le fameux pont du départ natation, quelques mètres plus loin, je vois ma petite famille, habillée de leur tee shirt de supporter jaune fluo, une tape dans la main et me voilà regonflé à bloc pour ce second tour, sans oublier une montée de sentiments forts, j’en avais les larmes aux yeux. La bonne nouvelle, le vent est tombé toujours présent mais bien moins en rafale, le temps se dégage, les nuages du début font place à un grand ciel bleu, 25° degrés, parfait. Je reste appliqué á suivre mon tempo sans me mettre dans le rouge,  je respecte mon alimentation, je suis toujours aussi surpris par le public, des mètres de tables dans les villages, des allemands à nous encourager derrière leurs bières.... Autant le vent a baissé dans la première partie de la boucle, mais il était bien présent dans le retour, dommage , les 6:00 seront dépassées mais je vois que mes chronos restent identiques à mon 1er tour me voilà rassuré, vers le 150 ,un coup de moins bien, ma voute plantaire me brûle, un peu moins d'énergie, une lassitude s'installe mais là comme au 1er tour même si il y a un peu moins de monde, la montée du solarerberg me rebooste et je sais que quelques kilomètres après je vais recroiser mes fidèles supporters, dans le mille, les voilas les 3, je m'arrête le temps de faire un bisou à mes chéries et une tape au petit léon, leurs encouragements m'accompagnent sur cette fin de vélo et j'ai hâte de les croiser sur le marathon. Transition 2, un plaisir, l'organisation s'occupe du vélo, sous la tente des bénévoles vous aident avec un professionnalisme et une précision très appréciable. Mon plan était de prendre un smecta pendant cette transition, une idée de ma chérie qui encore une fois a été bénéfique.
 
Marathon
Comme à mon habitude des derniers triathlon, mon rythme du 1er kilo est celui des suivants, très rapidement je cours à 10km/h, je me retiens pour ne pas accélérer, les sensations sont là. L'orage annoncé par la météo locale semble etre une erreur de prévision, le marathon est couru sous le soleil avec toujours un température autour des 26°. Ma fidèle casquette, mes lunettes de soleil et ma trifonction, me voilà parti pour la dernière étape de mon périple. Les 10 premiers kilos sont rapidement avalés, je me sens bien, étonnamment bien même,  au niveau des ravitaillements, coca et pastèque, voilà ce que j'arrive à prendre, je croise Valérie et Claude, elles ont l'air très bien. Le 21kilo, toujours dans le même rythme, au tour de 6:15 au kilo, la moitié du marathon, les sensations sont encore là, pas de douleurs, pas d'échauffement au pied, je suis rassuré. Km23 ça y est les voilas, un bisou, quelques mètres à courir à mes côtés, ils me donnent rendez vous sur le pont juste au-dessus pour eux, mais 4km pour moi, booster je le suis, je continue tel forrest gump, machinalement je cours, km 28 un dernier bisou à la famille, on se donne rendez vous à Roth, là je commence a entrer dans la peau d'un finisher. Km 30 le mur, je savais qu'avec mon alimentation coca+pastèque, je risquais tôt ou tard le coup de barre, je décide de marcher et de me réalimenter au ravito. Je regarde mon chrono, je suis rassuré, je décide de finir tranquillement, j'avais envie de faire la finish line le plus frais possible, prendre du plaisir voilà le mot d'ordre. Km 35, je recroise JB qui était venu supporter son cousin Benjamin, qui après avoir réalisé le meilleur temps natation, a reçu une pénalité de 8mn pour draffting, il a décidé de faire un 3eme tour vélo et de courir le marathon avec des amies tranquille, comme on dit souvent on n'est pas fait pareil. Km 36 je retrouve des sensations, je recours, j'alterne course et marche. Km 38 arrivée dans Roth, une boucle par la ville pour apprécier une fois de plus le public, fidèle au couple bière-encouragements.
 

 
Finish line
12:46:01 me voilà finisher, j'ai passé la ligne avec les nious, ma chérie dans le public pour les photos, j'en ai rêvé de ces derniers mètres, dans ce stade d'arrivée qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. La médaille au tour de coup, le maillot de finisher sur les épaules, je sors de la zone d'arrivée, remplie de fierté, fierté que je vois dans les yeux de ma petite Louane.
 
Merci
Merci à tous ceux qui m'ont encouragé, m'ont accompagné dans les sorties vélos, aux coachs pour leurs entrainements, merci à ma petite louane qui a dû me partager avec mon vélo pendant nos trop courts week ends et enfin merci à ma chérie qui a souffert pendant plusieurs mois de mes absences, de mes moments de doutes, de ma mauvaise humeur passagère, je crois que je lui doit un grand MERCI.
 
Prendre du plaisir, c'était le mot d'ordre, j'en ai pris pendant ma préparation et surtout le jour de la course, comme je le dis maintenant, ça y est je suis un triathlète.

Christophe.

Challenge Roth - Race report Christophe