Courbevoie Triathlon

EMBRUNMAN 2013 : Ma journée de supporter


EMBRUNMAN 2013 : Ma journée de supporter
Tout commence à 4h15. François est déjà debout depuis une heure après une nuit agitée sans beaucoup de sommeil ! Ses affaires sont prêtes depuis la veille mais il vérifie encore une fois qu’il n’a rien oublié.
Il est 4h45, nous partons vers le lac où aura lieu le départ.
Je sais que la journée sera chaude mais à cette heure matinale, à 800 mètres d’altitude, les températures sont fraîches … Je quitte François à l’entrée du parc à vélos. Antonio et Romain sont déjà là.
5 heures : François vérifie que son vélo est toujours opérationnel ; il est stressé car lors de son dernier entraînement dans les Vosges il a cassé sa chaîne ! Antonio aussi au cours d’un dernier repérage sur les hauteurs d’Embrun ! Tout a l’air correct. François prépare son maillot de vélo : barres de céréales, gels …
5h15 : les triathlètes enfilent leur combinaison de natation. Un dernier passage aux toilettes s’impose pour François et Romain.
5h30 : ils ne sont toujours pas de retour ! Que fabriquent-ils ?
5h40 : enfin les voilà … Il y avait la queue aux toilettes !
5h45 : les filles se préparent à partir. La pression monte.
Je m’installe au bord du lac avec Gabin, la sœur et le beau-frère de François. Il fait nuit et froid et franchement je me dis que là, tout de suite, il faut vraiment être dingue pour avoir envie d’entrer dans l’eau !
5h50 : le départ des filles est donné.
5h51 : les hommes en noir font leur apparition. Ils ont un bonnet blanc. Certains discutent, d’autres s’échauffent, d’autres cherchent leurs proches du regard. Impossible de reconnaître ceux du club de Courbevoie !
5h58 : le speaker chauffe le public … Ça y est ils sont partis pour 3km800 de natation. L’attente commence. François qui a débuté la natation en septembre dernier ne sera pas parmi les premiers !! Devant, les écarts se creusent et les nageurs s’étalent maintenant en une longue file qui n’en finit plus ! Le soleil se lève au-dessus du lac.
6h45 : la première fille sort de l’eau … Les meilleurs arrivent ! Romain passe devant moi.
7h15 : je commence sérieusement à guetter François. Les gens se bousculent pour être aux meilleures places ; certains ont les pieds dans l’eau. Enfin le voilà : il est heureux d’en avoir terminé. Je suis soulagée !
Il prend son temps pour se changer. Enfin le voilà qui enfourche son vélo : je ne le reverrai pas avant plusieurs heures.
Toutes ces émotions nous ont creusé l’appétit : nous n’avons pas encore déjeuné ! Nous nous arrêtons à la boulangerie pour acheter croissants et pain. Au cours du petit déjeuné nous commentons le départ et échangeons nos impressions. Nous écoutons aussi la radio locale qui suit l’épreuve.
Notre gîte se trouve dans la montée du col de Chalvet réputée difficile de par son pourcentage et parce qu’elle se situe après 180 km de vélo ! A 12h15 Zamora passe devant nous sous les applaudissements de la foule, suivi dix minutes plus tard par Faure.
Daniel, positionné au sommet de l’Izoard avec sa famille nous donne des nouvelles : François est passé à 11h37 devancé par Romain et suivi de près par Stéphane. Antonio n’est pas loin. Si tout va bien (pas de problème mécanique !!) François devrait passer devant notre gîte après 14 heures. Nous pique-niquons au bord de la route pour ne rien manquer du spectacle … Les triathlètes passent devant nous encouragés par le public. Nous applaudissons Romain.
A partir de 14 heures nous scrutons la route … Enfin François apparaît. Les enfants encouragent leur père. Quel soulagement ! Mais pas le temps de trainer, il faut se rendre à pied dans le centre d’Embrun pour suivre le marathon. Il fait très chaud. Il ne faut pas oublier d’emporter de l’eau. Nous descendons la côte de Chalvet sous un soleil de plomb !! Nous reconnaissons Antonio : il souffre, nous l’encourageons de plus belle et il nous fait un petit signe !! Nous nous installons au centre-ville sur le parcours du marathon. Il est 15 heures et c’est une vraie fournaise, l’ombre est rare ! Heureusement certains commerçants ont laissé leur auvent ouverts : les spectateurs trouvent un peu d’ombre !
Nous attendons François  :  nous le guettons, nous encourageons les autres qui n’en mènent pas large ! Enfin le voilà : il a chaud, mal au ventre mais il s’accroche. Il n’a parcouru que six kilomètres ; il en reste encore trente-six ! Nous restons en ville car deux boucles sont prévues mais c’est seulement après vingt-six kilomètres qu’on pourra à nouveau le voir …  Nous achetons des glaces et nous nous asseyons devant les boutiques, sur les marches. Les coureurs rasent les murs, essayant de trouver de l’ombre. Nous décidons d’avancer vers l’arrivée. Devant nous une fontaine : les athlètes en profitent pour se mouiller, c’est dur ! Nous croisons Romain, Antonio, Stéphane, Claude, dans quel ordre je ne sais plus. Enfin François réapparait : il souffre ! Encore seize kilomètres ! Mon beau-frère lui prodigue quelques conseils et le remotive … Nous l’encourageons encore une dernière fois au trente-sixième kilomètre puis nous nous rendons à l’arrivée. Nous l’attendons, enfin le voilà. Les enfants se fraient un passage au milieu de la foule afin de courir les cent derniers mètres avec leur père. La dernière ligne droite se fait à quatre. Ils franchissent ensemble la ligne d’arrivée !
Ça y est, il l’a fait, il est Embrunman. Tous ces mois de préparation … Tous ces entraînements ... Bravo !!
Les autres du club aussi ont terminé l’épreuve avec succès ! Quelle magnifique journée pleine d’émotion … A quand le prochain XXL…
 
Florence.

Les résultats dans la rubrique habituelle.

PS : voir aussi le compte rendu de Daniel dans la partie News.