Courbevoie Triathlon

Levallois-Honfleur 2013 : randonnée vélo sous la pluie


Levallois-Honfleur 2013 : randonnée vélo sous la pluie
Levallois-Honfleur, ça sentait la promenade du dimanche en version longue. Le truc qui te fait plus mal aux points de frottements (les désormais fameux « plis inguinaux ») qu’aux quadri.
 
Pour ces petits désagréments, le partage d’expérience a tourné à plein : notre paire de VTTistes (Pascal & Eric le binôme inséparable), multi-LHiste, nous prescrivait un badigeonnage de vaseline des cuisses aux tétons (bien sûr, certains nourrissaient l’espoir qu’il en restât pour le soir, mais la grande lessive des cinq premières heures allait nettoyer les corps et refroidir les ardeurs…).
 
Autre difficulté qui s’annonçait donc: la pluie. De jour en jour se précisait la menace face à laquelle chacun allait de son analyse, son optimisme, ses conseils, mais, point de renoncement ! Les dernières prévisions donnant pluie-froid-nuages-vent-éclaircie-douceur, les équipements furent bigarrés : veste thermique, coupe vent, gilet imperméable, manchettes,  sous-couche Nike Pro de footeux (pour le supporteur du PSG)… Mais au bout de quelques kilomètres, tout le monde était à la même enseigne, la LH allait mettre cette équipée à rude épreuve.
 
En effet de monotonie normande il n’en fut rien ! Dès le franchissement de la Seine (que nous ne reverrions qu’au pont de Normandie), le peloton se prenait une bourrasque de pluie fine en trois-quarts face. La pluie fine devint averses et amena son lot de déboires bien connu : crevaisons multiples, chutes, masque de boue pour les suceurs de roue, pauses pipi…
 
PK 44, premier ravito. Tout le monde grelotte sous une pluie battante, les mains serrées contre son verre de chocolat ou de café chaud. Tandis que les uns s’empiffrent de quatre-quarts et font des réserves de brioches d’autres repartent déjà.
 
Première « étape » de 80km  Le mauvais temps s’installe, le tracé emprunte de petits chemins vicinaux aux revêtements inégaux, on ne compte plus les crevaisons, on atteint une moyenne d’un cycliste sur le bas-côté tous les 150 mètres. Notre groupe ne sera pas épargné ! Delphine Milton, Dorothée, Mandana ont vidé leur stock de chambres à air…
 
Jean-François, Dorothée et Daniel avancent tranquillement quand ils tombent sur Eric et Delphine (un peu dépitée) qui en est déjà à sa deuxième crevaison seulement quelques kilomètres après la première! Daniel inspecte méticuleusement le pneu et découvre un petit silex, identique à celui de Dorothée 30 km plus tôt.
 
Malgré ces péripéties, il faut avancer. Alors on se motive comme l’on peut : bientôt 100 !, 100 km !, 10 km avant le déjeuner !... Et on profite un peu des paysages bucoliques de l’Eure.
 
PK 120, pause déjeuner. Les mines sont marquées par plusieurs heures de combat contre les éléments. Transit de froid, Romain nous fait une vague avec ses bras en mode Kamel Ouali atteint de Parkinson. Un café chaud lui fera le plus grand bien.
 
À ce stade, les groupes définitifs se forment et se croisent une dernière fois. Les uns poursuivent à un rythme soutenu tandis que les autres optent pour des allures plus modérées.
Après le déjeuner, les jambes sont lourdes, les premiers kilomètres sont (très) difficiles. « Il y a autant de chemin pour aller à Honfleur que pour renter… » Etonnamment, les jambes reviennent après 6/7 km.
 
Milton, Patrick, Vincent, Benoît, Mandana et Youri sont devant. Vincent et Benoît imposent le rythme, tellement bien qu’au bout de quelques kilomètres c’est un peloton d’une vingtaine de cyclistes qui s’est greffé au groupe. C’est parfait, on peut se protéger du vent et rouler à vive allure sans trop se fatiguer!
L’autre solution était de prendre la roue de la mobylette Argon 18 pilotée par François (et préalablement bridée à 30km/h) : puissance, efficacité, régularité, fiabilité une vrai pub PSA.
 
Sur les 100 km restants, le soleil va finir par percer ce qui facilitera notre progression. La seule difficulté sera de trouver une réponse à « K-way or not K-way ? ».
 
Entre temps, Jérémy explose sa pédale (trop de puissance probablement) ce qui nous valut 45 minutes de réparation (grâce aux ingénieurs, les financiers étant techniquement dépassés).
 
Le trio du groupe balai redécouvre Delphine seule au bord de la route, sans aide (personne ne s'arrête pour la dépanner), encore en rade... Une nouvelle fois - ce sera la dernière jusqu'à la fin (ouf!) – ils jouent les St Bernard.
 
Sur les 40 derniers kilomètres, Daniel (le fils de Milton, 12 ans) rejoint le groupe. Nous sommes impressionnés par son niveau ! Il sera d’ailleurs récompensé par l’organisation en tant que plus jeune participant du LH.
 
Les derniers kilomètres vallonnés, puis à rallonge dans la zone industrielle, nécessiteront de puiser dans les dernières forces. Mais bientôt arrive la récompense : le joli petit port d’Honfleur, les applaudissements, le casse-croûte au pâté et la bière Leader Price.
 
PK 220 (et non 200 comme l’indique le diplôme), tout le monde arrive à bon port le sourire aux lèvres !
 
Pour ceux qui avaient choisi de passer la nuit à Honfleur ou ceux qui voulaient prolonger cette journée avec le groupe, rendez-vous était pris au « Bouchon de Honfleur ». Une bonne ambiance a rassemblé les cyclistes et les familles d’Eric, Pascal et Jean-François dans ce resto où il n’y avait pas que les moules de salées, le prix du Calvados aussi !
 
Le lendemain, les plus téméraires ont prolongé la randonnée jusqu’à Trouville pour récupérer le train. Les cieux ont récompensé cet effort matinal par un soleil resplendissant.
 
07h30  Réveil pour tout le monde, il est temps de prendre le petit déjeuner avant de reprendre la route en vélo direction la gare de Deauville/Trouville. RDV à 08h30 pour le départ. Il fait très beau, nous sommes prêts, nous allons partir lorsque Jérémy nous dit d’une voix « douce » qu’il a crevé (ça aura décidément été le fils rouge du weekend). Solidarité oblige, nous commençons ensemble la réparation mais impossible de décoller le pneu de la jante du très fameux vélo rouge de la marque « à fond la forme »…. Malgré les démontes pneus rouillés collectors de David, impossible… Jérémy stresse… le train à Deauville n’attendra pas ! Nous pensons que c’est une crevaison lente, nous décidons donc de gonfler tout simplement la chambre à air. Cette option fut payante.
 
Durant les 15 km du parcours entre Honfleur et Deauville, nous avons pu apprécier la beauté de la « côte fleurie » et son parcours très vallonné. Finalement, il faut appuyer sur les pédales !
 
Les souvenirs sont très forts et présents dans nos mémoires, ce fut une véritable expérience collective humaine, nous pensons renouveler l’expérience l’année prochaine. Nous tenons à remercier très chaleureusement Mr Daniel, alias Dany le GO, pour l’organisation logistique de ce merveilleux week-end en Normandie (inscription à la course, hôtel, train, resto…). Merci Dany !